Exceptionnelle coupelle en verre

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Exceptionnelle coupelle en verre
Iran ou Syrie, Xe-XIe siècle Inscription : al-mulk li-llah (la souveraineté appartient à Dieu) scandée quatre fois. En verre soufflé incolore, en deux couches assemblées à un bord évasé, enserrant une feuille d'or découpée, formant une composition d'anneaux concentriques : Inscription en coufique fleuri et une guirlande nouée de six feuilles de vigne, défilantes, entrecoupées de trèfles, se terminant par un registre noué au centre. Des analyses scientifiques de 2013 et 2022 confirment la composition du verre sodo-calcique-siliceux avec des traces de fer et de manganèse, et son vieillissement naturel dans un contexte archéologique. D. : 15.6 cm ; H. : 1.5 cm Collection privée, Paris. Ancienne collection de Madame Léone Daviaud-Fouroughi (décédée en 1985 à Paris). Nous remercions Dr Heather Ecker (Historienne d'Art, spécialiste de l'Art médiéval), d'avoir contribué aux recherches menées pour ce verre. Les récipients en verre sandwich en or produits en terre d'Islam sont extrêmement rares, certains ne subsistent qu'à l'état de tesson. Seulement dix autres exemplaires sont connus. Conservés, pour la plupart, dans musées et tous attribués au Xe siècle ou à une époque antérieure (Whitehouse, David. “Early Islamic Gold Sandwich Glass in The Corning Museum of Glass.” Journal of Glass Studies, vol. 50, 2008, pp. 97-103). Plusieurs ont également été publiés dans : Carboni, Stefano and David Whitehouse, Glass of the Sultans, New York : Metropolitan Museum of Art, 2001, pp. 221-225). Parmi ces objets, seuls deux fragments d'une bouteille (Victoria and Albert Museum, inv. 333-1937 et 333A-1937), aujourd'hui réunis, ont été extraits d'un site archéologique connu : le site d'al-Mina, près de la ville de Samandag dans la région d'Antakya, en Turquie, trouvés dans les années 1930s par Sir Leonard Woolley. Ces fouilles ont été menées sur les territoires syriens sous mandat français, ce qui explique l’attribution systématique de ces verres, depuis, à la Syrie (Lane, Arthur, Medieval finds at Al Mina in North Syria, Archaeologia vol. 87, 1938, p. 71 ; Day, Florence, Review article, Medieval finds at Al Mina in North Syria, By Arthur Lane, Oxford, Ars Islamica, vol. 6, 1939, p. 195 ; Wenzel, Marian, Islamic gold sandwich glass: Some fragments in the David Collection, Copenhagen, The Journal of the Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland, 1988, no. 1, p. 48 et Whitehouse, David, Early Islamic Gold Sandwich Glass in The Corning Museum of Glass, Journal of Glass Studies, vol. 50, 2008, p. 100). Huit carreaux en verre sandwich à l'or ont été trouvés à Maratah, en Syrie, aujourd'hui au Musée national de Damas et un autre conservé au Louvre (inv. AC 102), voir : Goldstein, Sidney, Glass, From Sasanian antecedents to European imitations. The Nasser D. Khalili Collection of Islamic Art, vol. 15. Londres : Azimuth, 2005, pp. 44-45. Il est probable que le petit groupe de récipients et de fragments de verre sandwich qui subsistent aient été produits au même endroit, c’est-à-dire la Syrie. Cependant, leurs aspects stylistiques et techniques les relient également à l'Égypte ou à l'Iran. Comme dans le cas de notre plat, qui présente des liens stylistiques étroits avec l'art des samanides en Iran oriental. Sa forme à bord légèrement évasée est similaire à celle d'un plat en verre trouvé à Tepe Madrasa à Nishapur (Metropolitan Museum of Art, inv. 40.170.60). La composition décorative de cette coupelle est proche de celle trouvée sur diverses céramiques, voir par exemple une coupe de la collection de la Freer Gallery of Art à Washington (inv. F1957.24), ou un fragment d'assiette trouvée à Nishapur (Metropolitan Museum of Art, inv. 40.170.480), et un plat de la collection Keir prêté au Dallas Museum of Art (inv. K.1 .2014.249) avec une bordure de perles à la place de l'inscription. Pour un rapprochement supplémentaire suggérant un rapprochement entre l'art bouyide et celui samanide, voir une coupe fragmentaire en verre sandwich dans la Davis Collection à Copenhague (inv. num. 4/1987), une suggestion déjà proposée par Wenzel en 1988, aujourd’hui renforcée par le présent plat. Le lieu de fabrication de l'ensemble du groupe, que ce soit en Syrie, en Iran oriental ou encore l’Egypte, reste toutefois inconnu. En quatorze pièces qui ont été réassemblées, avec quelques restaurations au niveau du bord. La surface du verre est piquée là où la couche d'altération (irisations) a été enlevée.
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